Processus très courant au Québec, l’aide médicale à mourir permet aux patients en état de santé critique de mourir véritablement en paix, dans la plus grande sérénité. Le patient prend le temps d’accepter sa situation, et profite au maximum de ses derniers jours sachant déjà le jour de sa mort. Nous sommes donc très loin des morts subites (arrêt cardiaque, accident fatal, AVC, etc) souvent traumatisants, car ici le concerné peut faire ses adieux, prendre des décisions souvent difficiles pour les familles après le décès. Ce cas concerne les patients atteints de cancer avec juste quelques semaines à vivre, des patients trop âgés et malades pour ne citer que ceux-là. Et puisque préparer l’après commence par le choix d’un cercueil, le patient peut lui-même le choisir dans ses derniers jours.
Un deuil plus facile à surmonter pour les proches
Si en France on en est pas encore là, il faut reconnaître que l’aide médicale à mourir est moins traumatisante pour tout le monde, et permet un départ paisible du patient. Ce dernier connaît le jour de son départ, et peut ainsi régler des affaires importantes comme un partage de patrimoine. Le jour venu, la mort reste douloureuse, mais tout le monde est certain d’un repos paisible pour le décédé, et l’organisation des funérailles déjà anticipée suit simplement son cours sans débat ni discussion. Sans être réellement confronté à cela, on imagine bien à quel point connaître le jour de sa mort peut être effrayant, mais au moins la personne pourra se racheter ou régler ses différends au besoin, faire ses adieux, donner ses derniers conseils, prendre son dernier diner en présence de tous ceux qu’il aime, et planifier même ses funérailles (achat de cercueil, organisation funéraire…) avant de rendre l’âme par assistance médicale le jour dit. Ce système continue d’être en vigueur au Québec, et ceux qui remplissent les conditions pour bénéficier de l’aide médicale à mourir sont nombreux à opter pour cette alternative.